vendredi 26 novembre 2010

Les réseaux sociaux : nouvelles sources pour les journalistes

   "Twitter remplacera-t-il les agences de presse ?" titrait plus tôt cette année le web-observatoire du journalisme sur Internet.

   Les réseaux sociaux semblent en effet être de plus en plus utilisés par les journalistes et ceux-ci sont encouragés par leurs employeurs si l'on en croit le nouveau patron de la BBC Global news, Peter Horrocks, qui a déjà déclaré "Ils (les journalistes) ne font pas leur boulot s'ils ne savent pas faire ça (se servir des réseaux sociaux). Ce n'est pas facultatif."

   S'ajoute à cela ces chiffres obtenus récemment par le cabinet d'étude Cision et la Georges Washington University qui révèle que 56% des journalistes de la presse écrite et 69% des journalistes web accordent une certaine importance aux médias sociaux dans leur enquête.

   Pas étonnant d'apprendre que plusieurs entreprises dans le monde de la nouvelle se passent maintenant des agences de presse telles Reuters dont l'abonnement représente environ  800 000$ par an. CNN a même largué Reuters pour Twitter en août 2007. voir ce lien

   Les réseaux sociaux sont évidemment un terrain fertile de données, une mine d'information accessible facilement et rapidement mais il est malheureusement extrêmement difficile de vérifier la véracité d'une nouvelle. C'est pourquoi le défi du journaliste utilisant ces sources est de travailler sur une matière brute afin de livrer une véritable information vérifiée. Mais est-ce toujours ce qu'ils font ?

   Est-ce que la course à l'information qui fait rage entre les différents sites de nouvelles sur le web, et alimentée par les revenus publicitaires liée à la fréquentation de ces mêmes sites, ne nous donne que des nouvelles de qualité douteuse ou encore des nouvelles à saveur sensationnaliste sans véritable contenu? Il est fort à parier que oui dans bien des cas, on n'a que voir ce qui c'est passé il y a 2 ans lorsque plusieurs médias, incluant la sérieuse agence France-Presse, ont diffusé des informations provenant d'une fausse page Facebook. Vous pouvez voir un résumé de cette histoire ici

   Est-ce que nous avons atteint là une limite à notre désir de rapidité ? Est-ce donc un avantage que de vouloir faire "participer" le monde entier à la nouvelle via leurs comptes Twitter ou Facebook ?

   Ceci est moins vrai pour les journaux papier qui prennent le temps d'analyser l'information et la réviser avant de publier. Est-ce que c'est ce  peut-être ce qui les sauvera en ces temps difficiles ? L'avenir nous le dira...