samedi 14 mai 2011

Libre accès à l'information : autre point de vue


En réponse au billet de Sylvie Aubin : Libre accès à l'information:bémol, je dois dire que je comprends son point de vue et je dois admettre que je le partage en ce sens mais, de mon côté,  j’interprète le point 2 de l'étique Hacker (toute information devrait être libre et gratuite) d'une toute autre façon.  Pour ce faire,  je crois d'abord que l'on doive différencier information et connaissance. Être en possession d'une information est très différent de posséder des connaissances et  c'est là la nuance dans l'éthique Hacker qui vise principalement des informations pouvant être utiles pour leurs activités de prédilection : le "bidouillage" pour reprendre l'expression des notes du cours INF-6107. Étant donné qu’il s’agit de l’éthique hacker dont il est question, je crois que le terme « information » se limite au domaine des hackers sans quoi il n’aurait pas de sens appliqué à un champ d’action plus vaste : l’information visant la clientèle des banques par exemple. Le vrai hacker ne voudra donc pas dérober des informations à autrui dans le but d'en faire la commercialisation ou à s'enrichir. Le hacker ne répond qu'à lui même nous apprend-t-on. C'est dans ce sens que je vois plutôt l'information libre et gratuite; comme un genre d'obligation des hackers envers la communauté à partager leur savoir-faire, à ne pas conserver jalousement de l'information, à partager leurs découvertes. Lorsqu'un hacker détient de l'information susceptible d'intéresser autrui, il doit la mettre à disposition de tous. Cela rejoint d'ailleurs le point 3 qui vise à promouvoir la décentralisation. Comme l'information ne devrait pas se retrouver qu'entre les mains de quelques groupes détenant une espèce d'autorité,  l'information transmise par les hackers devrait donc être libre et gratuite pour la communauté.